Le 15 septembre, Monsieur le Maire Denis Michalak et Monsieur André Léger, maire adjoint chargé de l’environnement ont mis en pratique un exercice de démocratie participative en invitant la population à se rendre à la salle Henri Martel pour une réunion action-débat concernant la thématique de l’environnement.
UN CONSTAT :
Depuis plusieurs décennies, on assiste à une augmentation en nombre de diverses maladies : cancers, maladies respiratoires (comme l’asthme), dérèglements hormonaux, désordres neurologiques, troubles de la fertilité, …
En même temps, aujourd’hui, plus personne ne peut ignorer que la planète va mal, que nous surexploitons les ressources non renouvelables, que nous détruisons la biodiversité, que nous déréglons les climats, que nous accumulons les déchets toxiques, et que par là même nous préparons des lendemains difficiles, voire dramatiques, à nos enfants et petits-enfants. A moins que nous prenions les problèmes à bras-le-corps et que chacun, à son niveau, change de comportement et s’implique dans le développement durable.
Les collectivités locales, et en particulier les communes, ont un rôle primordial à jouer dans la prise de conscience de la population et dans la mise en place de programmes et d’actions de développement durable. Il s’agit bien entendu du développement durable de la commune, mais aussi de celui du pays et de la planète toute entière. C’est pourquoi la politique environnementale de la commune ne doit pas se soucier seulement de la population et du territoire communaux, mais aussi de la population et des territoires de la planète, notre seul navire sur lequel nous sommes tous embarqués.
Penser globalement, agir localement. Le slogan est maintenant bien connu. La municipalité s’est engagée à ouvrir un volet environnement cohérent, complet et pertinent.
Déjà, dans le programme qui a été proposé aux électeurs, les candidats du groupe aujourd’hui majoritaire du conseil municipal avaient décidé d’intégrer les préoccupations d’environnement dans l’ensemble de l’action communale, c’est-à-dire évaluer en amont les conséquences environnementales des décisions de la municipalité dans tous les domaines.
Le développement durable est le dénominateur commun à tous ces thèmes d’étude et de réflexion. Il définit globalement un mode de vie qui peut être adopté par tous les habitants de la planète sans compromettre à court, moyen et long terme l’environnement et les conditions de vie des générations futures.
Sans prétendre être exhaustifs, nous avons mis en place un certain nombre d’actions dans les principaux domaines environnementaux que sont la gestion de l’espace, l’eau, l’assainissement, les déchets, l’énergie, les déplacements et l’alimentation.
Après présentation des différents items cités ci-dessus, les participants ont été invités à poursuivre l’élaboration du programme d’action au service du territoire et de ses habitants en donnant leurs idées qui correspondent aux principes transversaux et complémentaires du développement durable.
GESTION DE L’ESPACE :
L’élaboration du Plan Local d’Urbanisme (PLU) se poursuit et la population sera amenée à faire des remarques sur le document qui sera proposé aux services de l’État pour validation définitive.
Le PLU validera l’organisation du territoire communal de façon rationnelle en évitant le gaspillage de l’espace. Il a pour objectif de préserver le cadre de vie de la population et aussi de protéger les milieux naturels et la biodiversité. Ce plan recherche un équilibre entre les zones urbanisées, les zones à vocation commerciale, les zones agricoles et les zones naturelles. Il permet de maîtriser l’urbanisation et de préserver le maximum de terres agricoles et les richesses naturelles de la commune.
Lewarde est un site touristique. Suite à notre intervention, la Région et le Centre Historique Minier ont enfin prêté une oreille quant à nos dires sur les problèmes de stationnement des camping-cars dans la commune. Nous sommes en attente d’une réunion sur ce sujet.
Tous les travaux en cours et à venir dans la commune sont analysés du point de vue du développement durable. Nous sommes par exemple très vigilants par rapport à l’implantation et à la puissance d’installations ou d’équipements, comme les relais de téléphonie mobile, émettant des ondes électromagnétiques. Malheureusement, à cause de la loi Elan, Monsieur le Maire n’a pas la main sur ces décisions d’implantation, d’où la démarche que nous avons néanmoins effectuée en justice pour nous opposer à l’installation d’un mât supplémentaire envisagé par Bouygues et d’une rehausse de mât par Free.
La municipalité a été assignée en justice par Bouygues.
Nous essayons de développer au maximum des espaces verts dans les zones urbanisées.
EAU :
Nous voulons préserver la qualité des eaux superficielles et souterraines en ayant un usage économe de l’eau. Pour cela, nous multiplions et multiplierons l’usage des récupérateurs d’eau.
Question du public : l’agence de l’eau peut-elle financer en partie l’achat de récupérateurs d’eau pour les particuliers ?
Nous envisageons également un usage économe de l’eau dans tous les services, bâtiments et équipements municipaux, par des moyens techniques et des actions d’information et de sensibilisation du personnel.
Nous sommes en recherche d’une optimisation de l’arrosage des espaces verts dans le but d’utiliser moins d’eau en y plantant par exemple des plantes moins exigeantes en eau.
La protection de la qualité des eaux dépend aussi de limitation des déchets au sol ayant un pouvoir d’infiltration tels les mégots. C’est dans cette optique que nous avons déployé des cendriers à disposition des personnes. D’autant plus que la récupération permet une revalorisation.
Dans cet esprit, l’emploi de désherbants et autres pesticides dans l’entretien des rues, des routes, du cimetière et des espaces verts a été supprimé.
Certains travaux de voierie ont aussi été retardés car avant remise en état des trottoirs, il est capital que les fuites d’eau dans l’ensemble des réseaux d’adduction soient recherchées et réparées.
La zone humide, au bout de la rue de l’Egalité, est protégée.
ASSAINISSEMENT
La station d’épuration de Lewarde s’avère, bien sûr, nécessaire pour le traitement de l’ensemble des eaux usées. Elle est performante. Elle le serait d’autant plus si elle ne recevait pas les eaux pluviales.
Il nous reste donc à engager des actions d’information et de sensibilisation auprès de la population sur ce problème et aussi sur la nécessité de réduire les rejets, dans les égouts, de substances nuisibles au bon fonctionnement des stations d’épuration et à la qualité des boues.
Question du public : information demandée pour plus de détails quant au circuit de récupération des eaux usées et la limitation du mélange avec les eaux pluviales.
DECHETS :
Produire moins de déchets est un objectif national.
Les déchets sont, le plus possible, valorisés par recyclage.
Cependant, le meilleur déchet étant celui que l’on ne produit pas, cela réclame une attention particulière de chacun d’autant plus que nous sommes toujours, hélas, en attente d’une forte impulsion politique nationale imposant aux industriels qui produisent des déchets à la source de les réduire. Je citerai le « suremballage », l’utilisation de trop de plastique, carton, etc …
Pour notre part, nous incitons la population à réduire la quantité de déchets collectés, en incitant au compostage individuel, en informant et en sensibilisant les habitants sur les moyens de produire moins de déchets.
Les déchets végétaux provenant de l’entretien des espaces verts de la commune sont valorisés depuis longtemps par compostage.
Le compostage est également d’actualité au cimetière. Un technicien du SIAVED viendra nous rendre visite sur place pour prodiguer des conseils et peut-être nous suggérer des ajustements en la matière.
Question du public : Pourquoi pas l’installation par le SIAVED de composteurs « tournants » à destination de groupements d’habitants ?
Nous faisons le maximum pour utiliser des produits recyclables, des éco-produits et des produits recyclés (papier, enveloppes, cartouches d’imprimante…) dans les services administratifs municipaux et les écoles. Nous souhaitions imprimer le journal communal sur du papier recyclé. Il s’avère qu’il est impossible à trouver.
Question du public : Pourquoi ne pas proposer aux habitants qui le souhaitent uniquement, une version électronique du journal ?
La municipalité est candidate au label « zéro déchets » initié par le SIAVED. Les efforts consentis sur ce thème aboutiront, je l’espère, à récompenser chacune et chacun d’entre nous.
En effet, si la municipalité est concernée par les thèmes : gaspillage alimentaire au restaurant scolaire, informations à la population, communication sur la santé environnementale, la population l’est tout autant sur les thèmes du compostage, la qualité du tri, les démarches de limitation des déchets.
Les centres de tri d’Aniche et Pecquencourt reçoivent tout ce qui n’est pas collecté dans la commune : huiles usagées, piles, gravats …
La compétence de la collecte des encombrants est dévolue à la CCCO. Les personnes dépourvues de véhicules peuvent utiliser ce service. Cependant, cette procédure pose problème quant au délai imposé par la société Wiart pour le ramassage.
Demande du public : une intervention auprès de la CCCO pour un retour à un calendrier de ramassage.
Le SIAVED gère le ramassage de l’amiante. C’est un service payant selon le volume à traiter et selon des modalités particulières.
ENERGIE :
La municipalité s’est engagée dans un processus de réduction des consommations d’énergie et en priorité celles d’énergies fossiles telles le gaz. Elle s’est attachée les services de l’entreprise d’ingénierie du SCOT qui a pour nom « service énergie collectivité ». Elle procède à une étude sur les consommations d’énergie des services et des bâtiments municipaux (écoles comprises) afin de mettre en place un plan d’économies d’énergie touchant différents domaines : éclairage public avec réglage de l’intensité et de la durée en fonction de sa réelle utilité, éclairage intérieur, bureautique, chauffage, etc …
Nous réfléchissons pour un recours à long terme, si cela est possible, aux énergies renouvelables dans les services, bâtiments et équipements municipaux comme par exemple l’électricité d’origine photovoltaïque, à la possibilité de créer un ou des réseaux de chaleur alimentés par la géothermie.
Nous étudions, vous l’avez compris, la possibilité d’exploiter les sources d’énergies renouvelables de la commune, et donc de produire de l’énergie pour alimenter les bâtiments.
Si nous réalisions de nouveaux bâtiments municipaux, seraient appliquées les règles de la Haute Qualité Environnementale (HQE).
La commune, en liaison avec le service FAIRE de la CCCO, participe à l’information de la population sur les procédés permettant à chacun de consommer moins d’énergie et d’utiliser davantage des sources d’énergie renouvelables.
DEPLACEMENTS, TRANSPORTS
Cela faisait des années que M. Alain Bruneel, maire à l’époque et représentant la commune au SMTD, se battait pour établir la gratuité des transports urbains. Ce sera chose faite à compter du 1er janvier 2022. Cette possibilité de se déplacer gratuitement est un outil remarquable pour limiter l’usage de la voiture individuelle et réduire ainsi la pollution de l’air, l’émission de gaz à effet de serre, le bruit et l’insécurité routière.
Nous sommes également engagés dans un processus de préservation et d’entretien des sentiers et des chemins de la commune.
ALIMENTATION
La municipalité met en place, par le biais de l’implantation d’un maraîcher, une proposition d’une alimentation à base de produits biologiques dans les familles et aussi au restaurant scolaire.
Pour cette entité, un engagement était déjà pris par la commune qui s’est inscrite candidate à la charte « territoire bio engagé » initiée par A PRO BIO, organisme qui a pour mission la promotion et le développement de la filière bio dans les Hauts-de-France. A PRO BIO est, entre autres, partenaire avec la CCCO.
Ce label récompense les collectivités territoriales et les établissements de restauration ayant atteint l’objectif bio du Grenelle de l’environnement et du plan national « Ambition Bio ».