19 mars 1962

La municipalité, la FNACA, les membres de l’association du képi au casque en costume militaire d’époque, l’harmonie municipale, les secouristes ont, par leur présence, apporté de la solennité à cette journée nationale de recueillement.

Au monument aux morts, Monsieur Alain Hombert, conseiller municipal et frère de Monsieur Charles Hombert, victime militaire de cette guerre, a lu l’ordre du cessez-le-feu du général Ailleret qui a mis un terme à plus de 8 ans de guerre.

Il est important de « faire mémoire » de la guerre d’Algérie. Il s’agit de l’enseigner et de la transmettre aux jeunes générations. C’est ce qu’a souligné Madame Geneviève Darrieussecq, secrétaire d’état auprès de la ministre des armées, dans son message lu au monument aux morts par Madame Jeanne-Marie Delmaire, adjointe au maire.

Ce devoir de « faire mémoire » a été réitéré par Monsieur Denis Michalak, maire, dans son propos s’appuyant sur des éléments historiques.

 

La colonisation de l’Algérie commencée en 1830 s’est achevée en 1962 par un drame humain pour la France : 25 000 morts, 70 000 blessés auxquels il faut ajouter 3 000 civils et pour l’Algérie : 300 000 morts dont plus de 70 000 supplétifs de l’armée française (Harkis).

 

Près d’un million de Français d’Algérie (pieds noirs) furent rapatriés entre 1962 et 1965.

 

Ces faits ne doivent pas être jetés dans les oubliettes de l’histoire mais être rappelés pour démontrer que toute guerre est un échec.

Monsieur Jean-Claude Plutot, président de la FNACA, a rappelé qu’au cours de cette guerre, chaque jour, 10 garçons de 20 ans furent tués. 300 000 blessés et malades revinrent en France, diminués physiquement. Des milliers de Harkis furent abandonnés à leur sort.

Il souligna qu’il est du devoir de la FNACA de faire vivre les valeurs de civisme et de citoyenneté, élément fondateur de toute démocratie.

Il appela à construire, ensemble, une humanité plus tolérante et plus juste pour tous.